Le doux pays

Ne vois-tu pas le champ de blé,
Sous le souffle léger du vent d'été,
Ondoyer en chaudes vagues d'or ?

 

Vois-tu encore la vive et gracieuse alouette
S'élever en grisollant dans l'éther azuré ?

Le coquelicot rougir au ciel de juillet ?

 

Entends-tu le bourdonnement de l'abeille
Butinant trèfles, pâquerettes et bleuets, et la
Cloche de la chapelle tinter, dans le lointain ?

 

Entends-tu les feuilles bruisser dans le hallier,
Et le rossignol chanter son hymne et sa joie
De vivre, au crépuscule des quatre horizons ?

 

Sens-tu le parfum de la roseraie,
Où les roses exhalent leur puissante senteur ?

Sens-tu encore cette odeur montant de la terre,

 

Lorsque qu'au matin perle la précieuse rosée,
Transpiration et sensations multiples, que seule
Peut donner cette terre, déesse de la vie et de l'amour ?

Car oui, je t'aime, mon doux pays !

Bondy, 1980

↑ Haut