Au verger mûrit la douce mirabelle,
Sur son arbre aux rameaux ployés,
Fruit d'été à robe d'or si belle
Que je cueille sur l'échelle appuyé.
J'en ai pris ma ceinture pleine,
Craquant sous son nœud trop serré !
J'en ai parfumé mon haleine,
Tellement j'en ai savouré !
Maintenant, près de la maison vide
Qu'ombragent les mirabelliers,
Elles tombent en chute rapide,
S'écrasant sur le gravier,
Laissant voir leur pulpe sucrée,
Quelques noyaux, un peu de liqueur !
Et leur fine peau blessée
Saigne un peu, comme un petit cœur.
Là-haut, dans l'écume du ciel,
Monte le chant vibrant des oiseaux,
Heureux de côtoyer l'arc-en-ciel
Et de pouvoir profiter de la part du bon Dieu !
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