Été

Fructidor et messidor se marient,
Et les blés d’or dansent dans les champs.

Dans le ciel grisolle l’alouette qui monte
En vol saccadé pour saluer Phébus.

 

Dans la touffeur de ce mois de juillet,
La rose tardive exhale encore son parfum,
Et l’oiseau prudent et sage s’abrite
À l’ombre protectrice de la charmille.

 

Dans la pinède résonne le chant des cigales,
Leur mélodie lancinante couvre le craquement
Du bois sec, torturé par l’ardent soleil.

Là-haut, seules laborieuses, les hirondelles
Flèchent de leur vol rapide l’azur.

 

Le temps, la terre semblent suspendus
À la puissance de l’astre tutélaire.

La torpeur envahit cette nature, car
C’est l'heure sacrée de la sieste !

 

Moi ! Je suis là, paresseusement allongé
Sur les doux coussins de la balancelle,
Je ne dors pas, non, il fait trop chaud !

Je somnole, je rêve et fais des bulles.

 

Il ne fait pas bon travailler quand la cigale chante,
Pour le travail, si ce n’est pas aujourd’hui,
Ce sera pour demain !

<p">Hé !

Nice, juillet 2009
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