Côte d'opale

Je sais un pays une côte d’opale,
Souvent torturée par les vents dominants,
Une terre de labeur une terre ancestrale,
Faisant face aux vagues se fracassant.


Terres plates du nord ou collines d’Artois,
Terre profonde aux noirs terrils fumants,
D’autres recouvertes de forêts et de bois,
Mais encore terre d’hommes la travaillant.

 
Ce pays est le mien, il m’a vu naître,
Dans un coron de briques noircies,
Où le givre de l’hiver, sur les fenêtres,
Décorait les arbres devenus blancs aussi.

 
De la mine les hommes remontaient.

Étant souvent de toute nationalité,
Noirs de charbon ils se ressemblaient,
Se serrant la main dans la fraternité.


Je suis, comme mon père et ma mère,
Artésien, et toujours fier de mes racines,
Je garde en mon cœur cette chanson de dentelière,
En pensant encore à ma Mémé Augustine :

 
Dors main p’tit kinkin,
main p'tit pouchin,
main gros rogin,
te fras du chagrin
si te n’dors poin chqu’a dmin !

 
Et mi, j’mindormo dun l’caleur d'ses bras !

31 juillet 1937
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